Kfarsghab Speech |
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Une originalité du parler de Kfarsghab est de ne pas se contenter d’un silence à l’arrêt de la voix, pour la pause, comme font communément les dialectes arabes, mais de marquer cet arrêt par une forme spéciale : une forme pausale (Kfarsghab partage cette originalité avec d’autres parlers du Liban à Zahlé et Shhim). L’arabe classique comme système plus généralement établi, utilisait l’iskan pour marquer la pause. Kfarsghab a recours à des diphtongaisons ou des changements de timbre de voyelles ; de même en est-il de Shhim et également à Zahlé ... ... Une grande originalité du parler de Kfarsghab est l’évolution de son vocalisme. Les libanais sont surtout frappés par la fréquence de sa voyelle « o ». Les lettrés y voient une influence du syriaque, de même qu’ils attribuent à une influence du syriaque les « o » que l’on entend dans le Liban Nord. En fait, le syriaque (voir note de bas de page 2) n’est pas en cause. En Syriaque, dans la prononciation jacobite qui fut celle du syriaque au Liban, le passage de « a » à « o » est incoditionnel : tous les « a » sont atteints, quelle que soit leur position, quel que soit l’entourage consonnatique, le phénomène est général. Dans le Liban-Nord, il n’est pas ainsi : le passage de « a » à « o » ne se produit que dans des cas déterminés, il est conditionné. Un bon exemple pour faire sentir la différence entre l’état du syriaque et l’usage dialectal arabe au Liban-Nord est le traitement du mot arabe « Livre (kitab) » : en syriaque : ketob ; à Kfarsghab : ktib ; ailleurs dans le Nord, ktéb. Le grand avantage de Kfarsghab, pour la science linguistique, est d’avoir poussé à l’extrême les tendances qui régissent la voyelle « a » dans le Liban Nord et par suite de mettre en pleine lumière les processus ; il se trouve ainsi au centre de ce mouvement linguistique... |
O! |
An originality of the speech of Kfarsghab is not to be limited by a silence at the drop of the voice, for the pause, as do the Arab dialects commonly, but to mark this stop by a special form: a pausal form (Kfarsghab shares this originality with other speeches of Lebanon : Zahlé and Shhim). The generally established classical arabic system used the "iskan" to mark the pause. Kfarsghab has recourse to diphthongizations or changes of timbre of vowels; in the same way it is in Shhim and also in Zahlé ... ... A major originality of the speech of Kfarsghab is its vocalism evolution. The Lebanese are especially struck by the frequency of its vowel "O". The well-read men see there an influence of the Syriac (see footnote 3), as they attribute the "O"s one hears in Northern Lebanon to an influence of the Syriac. In fact, the Syriac has no relation to this. In Syriac, in the jacobite pronunciation which was that of the Syriac in Lebanon, the passage of "A" to "O" is uncoditional: all "A"s are transformed, whatever their position, whatever the consonnatic context, the phenomenon is general. In North Lebanon, it is not thus: the passage of "A" to "O" occurs only in determined cases, it is conditioned. A good example to make feel the difference between the Syriac and the usage of dialectal Arabic in North Lebanon is the treatment of the Arabic word "book(kitab)": in Syriac: ketob; in Kfarsghab: ktib; elsewhere in the North, ktéb. The major advantage of Kfarsghab, for the linguistic science, is to have pushed to the extreme the tendencies which govern the vowel "A" in Northern Lebanon and in consequence to put in full light the transformation processes; it is thus in the center of this linguistic movement... |